Crimes contre l'humanité : le combat d'une procureure

Génocides, crimes contre l’humanité, crimes de guerre, disparitions forcées, actes de torture à caractère politique… Depuis le procès de Nuremberg, la lutte contre l’impunité des crimes les plus graves a changé la manière dont nous envisageons les conflits et la valeur des vies humaines. 
Le droit pénal français permet aujourd’hui de poursuivre en France les présumés auteurs de ces crimes même s’ils sont étrangers et ont commis les faits à l’étranger sur des victimes étrangères, avec la création, en 2012, d’une structure inédite : le « pôle Crimes contre l’humanité, crimes et délits de guerre » 

La magistrate Aurélia Devos a largement œuvré à sa création : avec d’autres magistrats déterminés, elle a inlassablement tenté de démontrer les responsabilités individuelles au cœur de crimes de masse commis notamment au Rwanda, en Syrie, au Liberia ou aujourd’hui en Ukraine, en écoutant les victimes, en rencontrant leurs bourreaux 

Ce témoignage d’une aventure autant humaine que judiciaire, permet, en plus de rendre justice, de réaffirmer que la France n’est pas un refuge pour les criminels qui tentent de fuir leur pays.